Noriko Ueda

Témoignages de femmes émancipées:

Personnellement j’essaie toujours de me présenter avec un grand sourire.

Comment est-ce que vous présenteriez ?

Je m’appelle Noriko Ueda mais on m’appelle « Nokko ». C’est le nom que l’on me donne au studio et c’est mon nom de danseuse. Vous pouvez donc m’appeler « Nokko ». (rires)

Quel a été votre parcours et à quoi vous intéressez-vous actuellement ?

J’ai commencé à réfléchir à ce que je voulais faire vers l’âge de 19 ans. Je me suis d’abord mis à travailler la danse jazz car je voulais une profession qui allie l’utile à l’agréable. Malheureusement, la danse jazz ne me satisfaisait pas au niveau de l’exercice physique… À ce moment-là j’ai découvert l’aérobic qui venait d’être introduit au Japon. Ça m’a plu et j’ai commencé à travailler dans le monde du fitness. Je travaillais dans un gymnase comme directrice et également comme instructrice d’aérobic et j’organisais des stages d’aérobic en piscine tout en formant des instructeurs entre autres. Je suis ensuite devenue freelance pour donner des cours de Pilates, une pratique qui permet le développement des muscles profonds et depuis 2011 je travaille pour le gymnase ‘Renaissance’ où je donne des leçons de « Ritmos », un programme de danse pré-chorégraphiée.

Votre emploi du temps quotidien ressemble à quoi ?

Ma journée commence par une promenade avec mon caniche nain. Ensuite, après le petit déjeuner, je prépare mes affaires et je me rends au travail… Rien de spécial(rires). À mon retour, je fais encore une promenade avec mon chien et je passe tranquillement le reste de la journée. Ma fille est mariée et n’habite plus avec moi, alors j’écoute simplement de la musique, toute seule à la maison. Normalement je préfère écouter de la musique douce mais pour mes exercices de danse j’écoute de la musique plus rythmée. Pour ce qui concerne la musique, il semble que je fais une distinction entre travail et vie privée.

Qu’est-ce qui vous procure de la satisfaction dans votre travail ou vos activités ? Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile ou vous a demandé le plus d’effort dans votre carrière ?

Un sourire de mes élèves avant tout. C’est tout ce que je demande. Quand une élève me dit qu’elle est « super contente », que la leçon a été « très agréable », qu’elle me dit « je veux revenir », je suis heureuse et vraiment satisfaite. J’adore le Ritmos car d’une part c’est très amusant, et d’autre part, pendant les leçons, il y a avec mes élèves un incroyable échange d’énergie.
Avec le Pilates, je conduis des leçons adaptées aux besoins des clients et rien ne me rends plus heureuse que de savoir que leurs problèmes physiques ont été résolus : qu’il s’agisse de redresser une position, soulager des douleurs d’épaule, de maigrir ou d’améliorer la ligne, etc.
Aujourd’hui, il y a beaucoup des gens qui se tiennent mal et nombreux sont ceux qui ont le dos voûté. Même chez les jeunes qui sont encore à l’école, à cause des ordinateurs ou des téléphones portables, on en voit beaucoup qui ont une très mauvaise position. C’est un problème dont j’aimerais bien m’occuper également.
Je me souviens bien sûr de quelques moments difficiles. Mais j’essaie d’être toujours positive, quel que soit le cas, et je pense qu’un problème vous donne l’occasion de réfléchir et de prendre les mesures qui s’imposent pour le résoudre sans paniquer. C’est l’esprit que j’essaie toujours d’adopter, être positive et faire avancer les choses dans la bonne direction.

Dans un moment de complète détente où vous pouvez vous exprimer librement sans aucune contrainte, qu’est-ce que vous faites ?

J’aime jouer avec mon chien… et j’aime aussi prendre le temps de boire mon thé, sans rien faire et sans penser à rien de particulier. Le bain est aussi un grand moment de relaxation et le matin, j’ai l’habitude de faire des exercices de méditation et de respiration. La respiration est importante dans l’exercice du Pilates. Quand j’ai fini mes exercices de méditation et de respiration, je me fais du thé.
Mais là où je suis vraiment moi-même, c’est quand je conduis mes leçons. Travailler avec mes élèves fait monter mon niveau d’adrénaline et je me sens toujours très bien. Que ce soit dans mes activités professionnelles ou dans ma vie privée, partager avec les autres est pour moi une grande source d’énergie.

Si vous deviez choisir une devise ou une façon d’être dans votre travail, qu’est-ce vous diriez ?

Je pense que la reconnaissance pour tout ce qui nous entoure est très important. Pas seulement pour les êtres vivants, mais également pour ce que l’on mange. Manger, pour moi, est un acte fondamental. C’est un acte vital pour le corps et pour l’esprit qui aide à nous orienter dans la bonne direction. Quand j’étais jeune, il m’arrivait parfois de boire et de manger à l’excès et même parfois d’aller dans des restaurants de fast-food. Mais je sais aujourd’hui que la nourriture que nous avalons façonne notre corps et je m’efforce de ne mange que des produits sains et naturels. C’est sûr que bien commencer la journée avec des produits sains aide à voir les choses de manière plus positive.

À votre avis, qu’est-ce que les femmes japonaises devraient faire pour prendre une part plus active dans la société ?

Personnellement, j’essaie toujours de me présenter avec un grand sourire. De plus, je pense qu’il faut montrer de la reconnaissance à ceux qui nous entourent et pour ce que l’on mange. La modestie est une vertu importante, je crois. Je vois tout cela comme une manière d’être très positive.

Comment voyez-vous pour votre futur ?

Je ne suis pas une personne qui se projette très loin dans l’avenir et ce qui m’intéresse c’est plutôt ce que j’ai à faire au quotidien et que j’essaie de faire de mon mieux.
J’ai quand même quelques rêves que j’aimerais réaliser dans un proche avenir. Côté travail, j’aimerais obtenir un diplôme de Pilates de niveau supérieur qui me permettrait d’ouvrir un plus grand studio que celui dans lequel je travaille aujourd’hui, dans ma propre maison. En tout cas, j’ai bien l’intention de travailler le plus longtemps possible. De rester en activité pendant toute ma vie.

Qu’est-ce que vous pensez du thé JANAT et pour finir, quel serait votre message ou votre conseil aux femmes japonaises ?

J’aimes beaucoup boire une tasse de thé après le travail pour me détendre. Quand je travaille, je me donne entièrement et je suis très physique, mais après, quand je suis chez moi, je dois me relâcher. Quand je bois une tasse de thé JANAT, cela me détendre complètement, j’aimerais en boire au quotidien.
Le conseil que je peux donner aux Japonaises est de continuer à ressentir de la reconnaissance en toutes choses car cela les aide à garder une façon de penser positive.